Infrarouge et drone, le couplé gagnant

Infrarouge et drone, le couplé gagnant

L’emport de caméras infrarouges sous les drones est l’une des applications en demande croissante.

Caméra à mesure thermique certifiée, ou simple imageur infrarouge ?

Selon la demande, il est possible de fournir des images thermiques dont la température est certifiée. Généralement, les thermiciens privilégient ces données car ils peuvent étayer leurs analyses et justifier leurs préconisations. Drone Développement travaille avec un capteur FLIR Radiometric, une valeur sure à 0,25° C. C’est très suffisant…

Un imageur est un module low cost dont la température affichée est référencée sur un a-bac avec une incertitude de mesure pouvant atteindre quelques degrés, un résultat peu satisfaisant pour les pros.

Moins égal plus…

La légèreté et la compacité des caméras thermiques est en forte évolution. Plus le matériel embarqué est léger, plus le drone vole longtemps, c’est logique. Dans le même temps, c’est la performance des batteries des drones qui progresse. Le résultat est évident, moins l’ensemble en vol est lourd et plus la durée de chaque vol est longue.

En hiver, c’est un contre la montre chaque matin.

La durée du vol augmentée est un atout essentiel quand on sait que les missions hivernales sont essentiellement orientées vers les recherches de déperditions thermiques. Il faut intervenir avant le lever du soleil car dès qu’un de ses rayons touche la cible – généralement une toiture ou une façade de bâtiment grande taille – la mesure est faussée.

Or les vols de nuits sont soumis à dérogation, c’est une contrainte administrative, et surtout certains obstacles tels que des branches d’arbres dépourvues de feuilles, des fils aériens, des antennes, peuvent ne pas être visibles en nuit noire ; c’est très dangereux pour la mission et le matériel…

La “fenêtre de tir” se situe donc entre l’heure légale de début des vols tôt le matin, et le lever effectif du soleil. Moins on perd de temps à se poser après un vol pour changer la batterie du drone puis repartir, plus on capte des données en quantité. Ça réduit de fait le nombre d’interventions sur un même site, ce qui est financièrement favorable à nos clients.

Quelles sont les interventions ?

En hiver, on scanne prioritairement les toitures et les façades de grandes dimensions de tous types de bâtiments. Nous recherchons alors les “ponts thermiques”, les déperditions, les défauts (ou absences…) d’isolation.

Il y a aussi les réseaux enterrés qui peuvent souffrir des mêmes défaillances d’isolation périphérique. On les voit quelquefois les jours de neige, quand elle fond sans raison apparente sur le sol selon un tracé géométrique.

En été, ce sont les surveillances des panneaux solaires qui occupent les caméras infrarouges, à la recherche de cellules défaillantes ou HS.

Et en toutes saisons, de nombreux phénomènes exothermiques peuvent être observés : dans les sols, sur des tuyauteries industrielles, des organes techniques chauffants pendant leur utilisation, sans oublier les missions sur des sinistres.

Photo : drone DJI S900 hexa rotors avec caméra thermique Flir / Drone Développement (C)